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Ancien blog datant de l'époque où je travaillais comme assistant caméra et électricien pour le cinéma, le théâtre et la télévision.

mercredi 28 avril 2010

Demain il fera beau


Dates de la tournée mondiale :
3, 5 et 6 décembre 2009 - Salle Jaoui-Bacri, Barentin
24 avril 2010 -  Festival "Coup de Théâtre amateur", Saint-Saëns
1er, 2 oct. 2010 - Théâtre de Duclair
2 ou 3 avril 2011 - Saint-Léger-du-Bourg-Denis
29 mai 2011 - Théâtre Montdory, Barentin


"Demain il fera beau", en plus d'être une phrase qu'on se dit inconsciemment chaque jour de pluie (donc très souvent en Normandie), c'est une pièce de théâtre. Elle ne parle pas de météo, mais de trois femmes qui ont vécu des jours plus beaux, et qui aimeraient bien que cela revienne. Ces trois femmes ont passé la quarantaine, et elles se retrouvent toutes confrontées à des problèmes de couple, de mariage, ou encore d'enfants. L'une a décidé de divorcer, une autre va se marier et attend un enfant, quant à la dernière, elle désespère de retrouver un homme avec qui elle pourrait avoir un enfant. Leur lutte respective -et donc la pièce- est menée par l'amitié qui les lie toutes les trois. Amitié réconfortante, amitié étouffante, mais par-dessus tout amitié indispensable.

     Résultat de plus de trois ans de travail, la pièce est une mise en scène collective réalisée par quatre femmes de la région Rouennaise. Emmenées par Hélène Cabot, comédienne et metteuse en scène professionnelle, Anne Cuffel, Jacqueline Limare et Pascale Mardoc sont Claire, Gigi et Juliette. Les trois comédiennes amateurs ont construit elles-mêmes leur personnage, à partir d'expériences, d'improvisations, et de textes de théâtre sur lesquels elles ont travaillé (Xavier Durringer, Paul Fournel, Véronique Olmi, Noëlle Renaude...). Le texte de la pièce mélange donc toutes ces inspirations, et a été remanié pas moins de seize fois avant d'aboutir au texte final qu'elles ont en suite mis en scène sous la tutelle d'Hélène Cabot.
     De façon très cinématographique, la scène est découpée en trois espaces distincts. L'appartement de Juliette, très blanc et aseptisé, dans lequel il est facile de se morfondre et de sombrer dans la dépression ; Juliette ne quittera que très rarement son fauteuil. C'est le lieu où les trois amies ont l'habitude de se retrouver pour parler de tout et de rien, mais surtout de leurs problèmes... A l'opposé de la scène, un espace de bar, beaucoup plus chaud, accueille souvent Gigi et Claire. De jour comme de nuit, les deux femmes viennent faire le point sur leur vie et leurs soucis. Et puis de temps en temps, seule en plein milieu de la scène dans un faisceau de lumière blanche, on revoit Juliette assise sur une chaise à ressasser de vieux souvenirs douloureux.

     Il est facile de se reconnaître dans au moins un des personnages de la pièce. Surtout pour une femme. Pourtant, ce n'est pas une pièce réservée (ni-même exclusivement adressée) aux femmes. Les questions abordées dans la pièce sont en quelque sorte universelles. Tout le monde est amené à se les poser au moins une fois dans sa vie, peu importe le moment. Et c'est là toute la force du théâtre en général, et de cette pièce en particulier, que d'arriver à condenser autant d'expériences de vie en une heure, et de nous toucher profondément grâce à cela. Peut-être l'effet est-il plus flagrant pour une femme, mais reprochez aux filles le manque d'un personnage masculin dans la pièce, et elles vous rétorqueront qu'au contraire, il est présent du début à la fin. Il n'est pas visible, mais on en parle sans cesse, jusqu'à le faire exister par la pensée et la parole.

Mon travail sur la pièce
     J'ai rencontré Hélène Cabot en 2008, lorsque j'avais participé à la mise en lumière de la création annuelle du groupe de théâtre de Duclair. Sur ce spectacle, mis en scène par Hélène et Mélissa Rayé, j'avais aidé Simon, le régisseur du théâtre, à installer les projecteurs, suite à quoi il m'avait laissé géré la console pendant la représentation. En plus d'être la première de nombreuses collaborations avec Simon, le courant était bien passé avec les metteuses en scène.
     Vers avril 2009, au moment où la mise en scène du projet Demain il fera beau touchait à sa fin, et qu'il ne manquait plus que les aspects techniques à aborder, Hélène m'a contacté pour me proposer d'effectuer la création lumière  de la pièce. J'ai assisté à une répétition en mai 2009, à l'issue de laquelle Hélène m'a fait part de ses idées et de ses attentes ; à ce stade, l'idée d'ambiances cinématographiques était déjà claire dans l'esprit d'Hélène, et me correspondait particulièrement. Nous nous sommes revus en octobre, pour avancer de nouvelles idées et prévoir des dates de répétitions avec du matériel, pour pouvoir commencer à voir du résultat. J'ai donc récupéré des projecteurs et gélates auprès de Simon, Hélène en récupérant d'autres au théâtre de La Foudre.
     La première représentation publique devait se jouer début décembre 2009, dans la salle de l'Atelier Théâtre de Barentin, un tout petite salle avec très peu de puissance électrique pour éclairer. J'ai donc créé mes ambiances avec des projecteurs de faible puissance (des 650W, des 300W, et même des petits 75W trouvés sur place). Le rendu était satisfaisant pour cette salle, mais il était clair que la fiche technique devait être réadaptée à une salle plus grande.
     Nous avons donc prévu une répétition au théâtre de Duclair le 28 mars : les filles pouvaient adapter leur jeu à un plateau plus grand, et moi ma fiche technique et implantation à un gril et une puissance permettant beaucoup plus de choses. C'est parti pour des 1kW et des 650W en masse, avec en prime quelques découpes pour des effets particuliers. Quelques gélates par-ci par-là, et ma fiche lumière était prête à ajouter au dossier, pour envoyer aux festivals et autre.
     Bon, la première date, au festival de théâtre amateur de Saint-Saëns, m'a montré qu'avec un gril plus haut (qu'à Duclair, où il est particulièrement bas) je perds beaucoup de puissance, et que ma fiche technique gagnerait à être revue à la hausse pour ce type de salle... Comme dirait Hélène, c'est le métier qui rentre, et elle a bien raison !

Voilà pour la présentation de cette pièce, qu'on espère voir tourner le plus possible. N'hésitez pas à venir nous voir tant qu'on joue dans la région (voir en haut pour les dates déjà connues), parce qu'une fois qu'on ira jouer au Japon ou au Guatemala, ça sera plus difficile ! (bah quoi ?)

Des photos de la répétition de décembre 2009 sont ici.

1 commentaire:

  1. j'ai vu la pièce à Barentin. C'est vrai qu'en tant que femme elle nous touche beaucoup.
    J'irai la revoir à Duclair avec plaisir.

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