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Ancien blog datant de l'époque où je travaillais comme assistant caméra et électricien pour le cinéma, le théâtre et la télévision.

vendredi 21 septembre 2012

La Bifle, projection parisienne et bande-annonce



Double salle comble hier soir au Gaumont Opéra Capucines pour la première projection officielle parisienne du court-métrage de Jean-Baptiste Saurel, un film très attendu et plébiscité après le buzz qu'il avait réussi à créer avec sa sélection à la Semaine de la Critique du festival de Cannes en mai dernier, un film qui n'y va pas de main morte sur un sujet très peu traité au cinéma malgré son potentiel évident... j'ai nommé La Bifle.

Ça y est, enfin, on l'a vu ! Et on en a pris plein les yeux, plein les oreilles, et plein le cou. Pour le plus grand plaisir des centaines de personnes qui ont fait la queue pour voir un déluge de "gifles avec la bite" et qui sont ressortis de la salle avec le cou penchant mais le sourire bien présent. Vu le nombre de personnes qu'il y avait -le film a quand même rempli deux fois la grande salle du Gaumont-, je soupçonne qu'en plus des habitués du court-métrage, se sont greffés à la partie des fan club du genre "j'aime la bifle" ou des organisations féminines militant pour un "nouveau type d'orgasme".

20h30. JB fait son apparition accompagné d'Amaury Ovise (M. le producteur de chez Kazak) et nous gratifie d'un petit one-man-show tordant dans lequel il explique les racines du film, avant de nous souhaiter une bonne projection. C'est sous les applaudissements d'un public déjà conquis que les lumières s'éteignent et que l'écran s'illumine du logo "Ti-Kong Films".
Et le public ne sera pas déçu, à en croire les nombreux éclats de rire et autres réactions jubilatoires qui ont accompagné la séance. Et ça fait plaisir. Ça fait énormément plaisir pour JB, parce que comme il le répète souvent, si les gens se marrent devant son film et qu'ils passent un bon moment, son pari est réussi. Le reste c'est du bonus.
Et ce qui fait la qualité de La Bifle, c'est qu'en plus d'être drôle, il a un fond qui a du sens et qui tient la route. Maquillée et bien dissimulée sous des dialogues poilants et des combats de kung-fu à base de bite géante, se cache "la réconciliation d'un adulte avec l'adolescent qu'il était à l'époque" (ce ne sont pas mes mots mais ceux du réalisateur himself). Le film utilise l'humour pour balayer sans ménagements les complexes ridicules que tout homme -ou presque- éprouve, à un moment ou un autre, face à son membre viril. Et ça marche, parce que les dialogues sont écrits d'une manière très fine et maîtrisée, ce qui les empêche de tomber dans le potache. On rigole, on trouve ça classe, et on n'est même pas choqué d'entendre autant de fois le mot "bite" ; ça paraît presque naturel.
Bien sûr, certains pourront reprocher au film son manque de portée philosophique ou de réflexion sur le monde, ou ce genre de choses qu'on ne voit que trop dans le court-métrage français et étranger. Mais ceux-là n'auront rien compris, car ce n'est pas pour ça qu'on veut voir La Bifle, mais pour apprécier un film comme on n'en voit hélas pas assez : un film qui n'est pas prise de tête, qui divertit et duquel on ressort avec le sourire. Je suis ravi de voir que JB, diplômé de la Femis, ne s'est pas écrasé au montage, qu'il a eu les couilles de sortir le film comme il voulait le voir, sans adoucir quoi que ce soit pour rentrer dans la norme ; son film n'en est que plus original et authentique.

J'espère que le nombre de personnes présentes et leurs réactions positives (ovations et autres "Vive la bifle !") confortent Jean-Baptiste Saurel dans ses choix, et j'ai hâte de voir ce qu'il aura l'occasion de faire par la suite. Encore bravo et merci à toi JB, ainsi qu'à Kazak et à toute l'équipe du film.

Et pour vous remercier d'avoir lu, un petit lien pour découvrir, si vous ne l'avez pas vu, la bande-annonce officielle de La Bifle.


(Pour rappel : mon compte-rendu du tournage, et un court article sur la sélection à Cannes.)

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