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Ancien blog datant de l'époque où je travaillais comme assistant caméra et électricien pour le cinéma, le théâtre et la télévision.

samedi 19 février 2011

Double mixte - 4-13 février 2011

Double mixte
Écrit et réalisé par Vincent Mariette.
Produit par Kazak Productions.
Avec Alexandre Steiger, Gilles Cohen, Claude Perron, Nicolas Maury.
Directeur photo : Julien Poupard.
Chef électro : Nicolas Maupin.
Chef Machino : Émilien Moreau.
Poste occupé : Électro / machino.
Tourné en Red.
Tournage du 4 au 13 février 2011 à Andé et alentours.



          Un moulin sur le bord de la Seine, une maison dans un parc magnifique (dans lequel il est très facile de s'embourber), un terrain de tennis (recouvert de mousse et de feuilles mortes), des petits gîtes pittoresques (et les araignées qui vont avec)... Bienvenue au Moulin d'Andé, "lieu privilégié d'accueil et de création artistique". C'est en grande partie dans l'enceinte de ce monument historique que le court-métrage de Vincent Mariette a été tourné ; c'est là que viennent se réfugier un comptable (joué par Alexandre Steiger) et le type sympathiquement lourd chargé de sa protection (Gilles Cohen), en attendant le procès dans lequel il doit témoigner. Bien entendu, ils ne viennent pas se cacher "au moulin d'Andé", mais chez la soeur du garde du corps, jouée par Claude Perron ; c'est aussi ça, la magie du cinéma.
Bref, j'ai donc passé une dizaine de jours à Andé, puisqu'on était logés sur place et que la plupart des décors s'y trouvaient. J'ai retrouvé une équipe image que je commence à très bien connaître et avec qui je prend toujours autant de plaisir à bosser, ainsi que le réalisateur et son 1er assistant que j'avais rencontrés sur le tournage du meilleur ami de l'homme, dans la gare de Rouen en novembre 2009, et puis aussi la maquilleuse... Enfin bref, une pure équipe, ce qui veut dire une pure ambiance de travail, et aussi un dancefloor du feu de Dieu tous les soirs. Faut le dire, c'est important.

Vendredi 4
Après avoir investi nos chambres et picoré au buffet préparé par Seb, on se dirige tous vers le parking de l'hôtel Mercure situé à 10 minutes du Moulin. On commence tranquillement le tournage par un après-midi, histoire de se mettre en jambes. Deux petits plans du toit de l'hôtel, et on passe au parking, avec un plan à la Tarantino (cam dans le coffre fermé et ouverture en volet avec personnage en contre-plongée, oh yeah), puis un long travelling qui suit Jean et Arthur, les deux personnages. Pas de lumière pour ces plans ; de toute façon Nico n'arrive qu'en milieu d'aprem avec le camion électro. J'aide donc Émilien à monter le travelling ; et je clape, ça occupe et c'est cool. Sur ce tournage, je suis d'ailleurs électro-machino, puisqu'il y a pas mal de machinerie. Bref, après 21 prises de ce plan où les personnages jouent à Pyramide, on remballe et on rentre boire un punch.

Samedi 5
Première vraie journée. Toujours en extérieur, mais cette fois dans le parc autour de la maison, dans l'enceinte du Moulin. Pas non plus de lumière pour le début de journée, je fais donc de la machinerie, d'autant plus que le premier plan est assez compliqué : travelling avec montée et descente de cam, plus un petit 360° en plein milieu. Je commence à installer les rails pendant qu'Émilien essaie de régler un problème d'embout sur la PeeWee. Ronan me charge d'effectuer le changement de diaph pendant le 360°, et c'est avec plaisir que je joue au second assistant cam pendant le temps d'un plan. À noter que pendant les prises, tout le monde sauf les comédiens portait un casque antibruit top glamour, parce que la fameuse soeur braconne, et que dans ce plan elle se fait un marcassin avec un bon vieux fusil de chasse, et la pleine charge fait assez mal aux oreilles. À noter aussi qu'un marcassin mort, c'est gros et ça pue.
On enchaîne avec d'autres travelling dans le parc, pour l'arrivée des voitures, d'abord celle d'Arthur et Jean, une superbe Ford-je-sais-plus-quoi, puis le van hippie de Margaret. Après quelques prises, Nico l'ingé son me demande de panoter les micros stéréos pour suivre le van qui traverse le cadre. J'aurai donc été machino, second assistant cam et second perchman, pendant que Nico (chef électro, cette fois) installait les plans de la fin de journée dans la cuisine de la maison. On pensait qu'il ne faisait que passer avec un diable vide pour faire genre et prendre des photos, mais en fait il avait installé un 300W, une manda, une blonde, des lucioles, et même un tube dans la hotte (son doigt s'en souvient). Tout était donc prêt quand on est arrivé avec la dolly, et on a fini la journée sans autre souci. On est dans la maison pour plusieurs jours, donc on laisse le matos à l'intérieur et on se contente de rentrer la ligne. Direction le punch.

Dimanche 6
En ce dimanche matin nuageux, une bonne install lumière nous attend, pour notre plus grand plaisir. On tourne dans le salon de la maison, que Jean découvre à son arrivée. On sort le 6kW, qu'on fait taper de l'extérieur à travers la fenêtre latérale, et le 2,5kW pour une autre arrivée de lumière extérieure du côté de la véranda. À l'intérieur, un 800W tape sur le plafond pour donner l'ambiance générale. Après ça, on tourne la même chose en top shot, dans la même lumière. La caméra dans l'escalier en colimaçon à 2,50m de hauteur fait un peu flipper la prod, mais tout se passe bien et on peut passer à la suite. 
Quand on revient de la pause dej pour préparer la séquence suivante, ça sent bizarre dans la maison. La déco a cuisiné le rôti (censé être du marcassin, mais en fait du chevreuil) que les personnages vont manger, et ça sent fort la viande et les herbes. Mais bon, on s'habitue et on replace le 6kW pour qu'il tape sur la véranda, de même que le 2,5kW. Deux 800W au plafond de la véranda pour équilibrer un peu avec la découverte extérieure que donne la véranda, et un 400W au plafond du salon pour donner un petit niveau sur les personnages qui viennent de la cuisine. Tout est en place, on tourne un travelling vers la véranda, puis un champ-contrechamp pour le dialogue entre Jean et Margaret. Ensuite, on ressort le fusil de chasse pour faire exploser un vase. Mais comme c'est du cinéma, c'est un effet spécial, hein. Bon, cela dit, ça reste assez dangereux, un vase qui explose à un mètre du comédien. L'explosion n'a pas marché lors de la première prise, mais la deuxième ça en a envoyé partout. L'explosion a un peu refroidi l'équipe, et Simon décide de reporter le contrechamp sur Margaret au lendemain ; c'est donc une fin de journée.

Lundi 7
Pas de surprise, on commence par le contrechamp du coup de feu. Juste un quart de charge dans le fusil, et le moins de monde possible dans la pièce. Niveau lumière, on rejoue l'entrée de lumière latérale avec le 6kW par la fenêtre. Séquence suivante, Arthur écoute un message vocal sur son portable et se regarde dans un miroir. Un premier plan fixe latéral face fenêtre, puis un raccord en travelling avant vers le miroir et la réflexion d'Arthur. En plus du 6kW, on ressort le 2,5kW pour l'autre fenêtre, un 800W et un 400W au plafond donnent l'ambiance générale à l'intérieur, sans oublier un kino 4T60 et un poly près de Gilles. Le cadre de 216 devant le 2,5 est magique, un coup on le voit en réflexion, un coup on le voit plus ; on règle le problème en le virant et en mettant la gélate direct sur la gamelle, gélate qu'on changera en 15 secondes entre deux prises (défi Poupard n°1).
On finit la journée par un plan séquence de nuit dans le salon, avec travelling. Luciole 1kW, deux lucioles nano, un 500W en indirect caché dans un coin, une blonde sur poly dans la cuisine pour une arrivée de lumière, quelques lampes de jeu, et on est prêts à enchaîner les prises. Comme on est en journée continue, on fait une pause croque-monsieur (merci la régie !) avant de tourner. Après une quinzaine de prises, la fin de journée est annoncée ; on remballe tout le HMI dans le camion, et on laisse le tungstène dans la maison, mercredi on est en jour sur un autre décor.

Mais en fait, c'est là que la journée commence... Profitant d'être off le lendemain, on a organisé un petit pot-image. Et quand je dis "organisé", le mot est bien fade, par rapport à tout le rêve qu'on a envoyé... D'abord un pur mojito qui débarque sur une musique cubaine, puis plus tard, la fameuse surprise du pot-image : un feu d'artifices. Eh oui, on est comme ça, dans l'équipe image, on ne fait pas les choses à moitié. Bref, la fête a continué férocement jusqu'à 6h du mat', parce qu'il faut bien s'arrêter à un moment.

Mardi 8
Day off = cerveau off. Journée sous le signe du tennis pour certains d'entre nous. On a joué avec les raquettes de jeu, des vieilles destinées à être cassées, sur un terrain spécialisé en faux-rebonds et dont un côté était à moitié recouvert de feuilles détrempées. C'était chouette. Et comme on débordait d'énergie, on a enchaîné avec un petit ping-pong. Puis on est allé se coucher (ou presque).

Mercredi 9
Changement de décor pour cette journée, puisqu'on tourne dans le tabac de Muids, petit village près d'Andé. Le tabac se trouve dans la "rue commerçante" du village, et puisqu'il est fermé pour la journée, il y a très peu d'animation (oui parce qu'il paraît que sinon c'est très animé). Nicolas Maury nous rejoint pour la matinée ; il joue le buraliste qui se moque gentiment d'Arthur qui vient se procurer des Marlboro Menthol. Pour le premier plan face buraliste, on renforce la lumière extérieure qui traverse les fenêtres avec deux 800W au plafond, ainsi qu'un 400W avec chim en latéral. Idem pour le contrechamp sur Gilles, en bougeant un peu les gamelles. Après un plan subjectif vers l'extérieur où se trouve la voiture de jeu, on met en place un plan à l'épaule où la cam suit Arthur qui sort en trombe du tabac et rejoint Jean à la voiture. Le trajet de la cam dévoile toute la rue, donc on ne met aucune lumière dehors, et on se contente de cacher comme on peut les projos de l'intérieur avec un floppy une fois que la cam est sortie. C'est fini pour la matinée, merci à la DDE qui bloquait les routes pendant les prises, avec leurs supers gilets jaunes ou oranges fluo.










Après-midi plutôt calme pour moi : plans en accroche voiture avec équipe réduite dans les voitures suiveuses. Après avoir aidé Nico à installer le convertisseur batterie et le Joker 200 sur ventouse sur le capot, je cleane l'intérieur du tabac et le camion. Puis il faut attendre que tout le monde revienne, alors certains font des sons, d'autres gardent les camions, moi je visite l'Église... En fin d'aprem, les autres finissent par revenir, et on rentre regarder le match de foot.

Jeudi 10
"Décor étroit et peu accessible, merci d'être rigoureux dans vos déplacements." Effectivement, la chambre dans laquelle on tourne toute la journée est très petite et mansardée, alors de la rigueur il en fallait. Je suis direct réquisitionné par la régie pour alimenter le HMC, qui se trouve dans un petit pavillon en plein milieu du parc, et dont l'installation électrique a probablement été faite à l'époque où la Seine a été creusée. Un radiateur et un fer à repasser, et pouf, plus de jus. Pour résoudre le problème, je tire de la mono depuis notre boîte tri jusqu'au pavillon, avec une M6 au bout, avant d'être rappelé peu après parce que ça ne marche pas... Évidemment, il fallait qu'une des lignes mono ne veuille plus marcher, et évidemment, il fallait que ça soit la dernière que je teste. Le tout sous la pluie Normande qui a évidemment décidé de se mettre à tomber ce jour là. Bref, finalement ça marche, et je peux aller aider Nico pour la fin de l'install lumière dans la chambre. Ça joue en tungstène, avec deux lucioles nano, un dédo et des lampes de jeu. Les lignes grimpent vers la chambre par l'escalier en colimaçon, et tout est sur dimmer ; pour être "rigoureux dans nos déplacements", on règle l'intensité d'en bas. Et ça se joue au poil de cul, alors j'ai passé une bonne partie de la journée assis à côté des dimmers pour des ajustages de dernière minute.
Les mêmes projos ont joué toute la journée, avec des changements de config selon l'ambiance voulue. Pas mal de plans tournés, pas mal de bleus dus aux poutres de la chambre, pas mal de bordel dans la chambre ; et je ne vous parle pas de l'odeur. Fin de journée ; on a fini pour les décors de la maison, alors on remballe tout dans le camion. Un camion plein, c'est plus facile à embourber. Eh oui, la petite pluie qui est tombée toute la journée a bien trempé la pelouse sur laquelle notre camion électro était garé, et au moment de partir... ben ça part pas. Et évidemment encore, ça arrive le soir où on a fini avec une heure et demie de retard, et qu'on est bien crevés. Avec l'aide d'Alex et Romain, on finit par le faire partir avec des planches sous les roues en plusieurs fois. L'herbe a pris cher, en tout cas. Après le repas, un pot-mise-en-scène bien sympa, à base de jeu à boire (avec modération) et de danse pour finir.

Vendredi 11
Journée sous le signe de la machinerie : que des extérieurs, pas de lumière ajoutée, et énormément de travellings. On commence par un de 20 mètres, pour se réveiller après avoir dansé jusque bien tard. J'amène les rails avec Émilien et je sous-cale. Le plan commence sur la forêt, puis suit Jean qui se dirige vers le terrain de tennis où Arthur fait du mur. On enchaîne avec tout un tas de plans sur le terrain, toujours en travelling. Latéral, cette fois-ci, pour suivre les personnages, d'abord Arthur, puis Jean ; à différentes focales... On se fait rapidement battre par le soleil qui pointe sont nez derrière la colline et commence à illuminer le terrain. Le seul moyen de le cacher aurait été de monter un énorme cadre super haut, mais on n'a pas le temps, et encore moins les moyens. Alors Avril fait de son mieux pour éviter de faire des ombres de perche, et Julien fait retourner le plan large pour éviter les faux-raccords lumière. On tourne le dernier plan face au mur, en plein soleil, et on va manger.
L'après-midi consiste en ce qu'on se plait à appeler un "lâcher de Poupard" en forêt. Le concept est simple : un chef op avec la séquence d'intro de The Swimmer en tête, une forêt en bord de Seine, et une caméra avec un disque-dur à remplir. Pendant que sont tournés des plans de toiles d'araignées et d'arbres avec du flare, on est mis au défi de monter un travelling de plus de 20 mètres en pleine forêt en 45 minutes. Ok, le camion est à 300 m, on a tout à ramener, il y a un dénivelé d'environ un mètre entre les extrémités ; yep, ça roule. On l'a quand même fait en moins d'une heure. Et on a fait ça bien. Heureusement, on peut dire qu'il aura été exploité, ce travelling ! D'abord côté Seine pour les mouettes et le cygne (que Romain a réussi à nous ramener, mais dans l'eau, et pas dans un sac poubelle, bien qu'il ait essayé), puis côté forêt, de gauche à droite, de droite à gauche, en avançant, en reculant, vers le ciel, à toutes les vitesses et toutes les focales... J'en connais un qui va s'amuser, et il est monteur. Mais en tout cas, c'est vraiment beau. Bref, c'est avec regret qu'on casse ce magnifique travelling et qu'on range tout dans le camion. On finit à l'heure magique où la lumière rend le paysage totalement intemporel ; ça vaut bien quelques photos...














Samedi 12
Pour les deux derniers jours, on tourne à l'hôtel Acadine, au Nebourg, à une quarantaine de minutes d'Andé. Une fois le convoi voitures-camions arrivé à destination, on commence à sortir du matos : le 2,5kW et tout son attirail (pieds, cadres, drapeaux... et gueuses à foison car il y a du vent), un 400 et un 800 pour l'intérieur. On commence par un travelling dans la chambre du rez-de-chaussée. Le 2,5 tape par la fenêtre à travers un cadre de 250 qui s'amusera à tomber tout le temps, le 400 tape au plafond dans la chambre, et le 800 est dans le couloir sur un poly. On rajoute un tube de kino 60 dans l'entrée de la chambre et on est bon. Un deuxième plan est tourné dans cette lumière, puis pour le troisième on rajoute le lightpanel 30x30 près des lits. On tourne ensuite un insert journal en top shot, et comme on est très en avance, on prépare le plan suivant dans la salle de bain : le light panel et un 300W font l'affaire, un très beau mélange chaud/froid. Et comme on est encore en avance, on le tourne, avant d'aller manger.
Toujours dans la même chambre, de nuit, avec la scène suivant celle de la salle de bain, quand Jean en sort. L'ambiance de la chambre est donnée par un kino 4T120 avec 1/2 CTB et 1/4 de minus green, et les faces sont rattrapées par un 4T60 déproné. Le dernier plan de la journée est assez compliqué à mettre en place : la cam passe d'un personnage à l'autre, c'est-à-dire d'un lit à l'autre, en travelling. Pour être au plus proche, la cam est sur un déport qui passe au dessus des lits, le tout fixé sur la dolly. Niveau lumière, un 500W avec full CTB tape sur le plafond pour la pénombre, et les comédiens allument leurs petites lampes au-dessus des lits. On rajoute au bout de quelques prises le lightpanel avec 1/4 magenta côté Arthur, que Nico allume et éteint en direct. Pour ce plan, je suis réquisitionné second perchman ; je peux indiquer sur mon CV que j'ai perché Gilles Cohen. Et apparemment j'ai fait ça pas trop mal.

Dimanche 13
Même chambre que la veille, un certain nombre de plans sur Jean nous attendent ; il se réveille et remarque l'absence d'Arthur. On commence par un petit travelling d'un bout à l'autre de la chambre, avec un pano en plein milieu. On ressort le 2,5 (que Nico avait cassé la veille au moment où il se mettait à pleuvoir, parce qu'il attire la pluie, on dirait), on remet un 400 au plafond, 3 tubes de kino 60 dans l'entrée, et le light panel en hauteur pour reprendre l'effet du 2,5 sur Jean couché dans son lit. On enchaîne dans quasi la même lumière (le light panel est déplacé) deux autres travelling autour de la porte vers laquelle Jean se dirige avec angoisse... On finit la matinée avec un plan-séquence à l'épaule, celui de la fuite des deux acolytes ; le résultat est très drôle, même si ça aurait pu l'être encore plus avec un nain.
Dernier après-midi, dernière séquence. On change de chambre, on passe à l'étage. La déco a efficacement transformé la chambre, on a l'impression d'être dans un autre hôtel. Je commence à monter du matos pendant que Nico et Émilien s'occupe du 2,5kW dehors. Ils le mettent sur pratos et en bout de wind-up pour qu'il puisse taper à travers la fenêtre de l'étage. Il y a un bon petit vent, alors ils abandonnent vite l'idée du cadre de diff, pour éviter un accident. La gélate est finalement mise sur la gamelle, alors qu'à l'intérieur on joue avec le 30x30 et un joker 200. Après un dernier travelling, la fin de tournage est annoncée. On a plus qu'à tout remballer et ranger dans le camion, que Superflore la régisseuse nous a gentiment balayé. Un camion électro propre, ça sonne faux... Mais merci beaucoup.
Bref, pour le retour, je transporte Myriam, la dir de prod, et les disques-durs contenant les rushes. C'était audacieux de me faire transporter le film, sachant ce que je peux faire avec les clefs d'un camion. Mais j'ai réussi à retenir mes pulsions, et on est arrivé sans souci pour la fête de fin de tournage. Et quelle fête.

          J'aurais bien continué à tourner dans ce cadre magnifique, avec cette pure équipe. Beaucoup de choses à retenir de ce tournage, notamment les incroyables pas de danse de Romain (Michael impersonated), l'inépuisable fougue de Flore, les innombrables portées de PeeWee (trop facile), les kilomètres de rail de travelling, les péniches, la beauté de Claude Perron, les explications des jeux de Simon, sans oublier les délicieux repas de Seb et sa fameuse ©Mayonette. J'en passe et des meilleures.
Merci à tous pour ce super tournage, je suis bien content d'avoir contribué à ce qui semble bien parti pour être un très bon court-métrage. Quelques photos ultra haute qualité prise avec mon iPhone sont visibles ici, et le compte-rendu de Nico (chef électro) est en ligne à cette adresse.


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