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Ancien blog datant de l'époque où je travaillais comme assistant caméra et électricien pour le cinéma, le théâtre et la télévision.

vendredi 5 novembre 2010

Projection d'équipe "Jimmy Rivière"

© Laurent Thurin
     Un an et deux mois après la fin du tournage, se déroulait ce mercredi 3 novembre la projection d'équipe du film Jimmy Rivière ! Premier long-métrage de Teddy Lussi-Modeste, le film est produit par Kazak Productions et sa sortie est annoncée au 16 mars 2011, pour le printemps du cinéma. Le tournage avait duré six semaines, du 27 juillet au 4 septembre 2009, et j'étais pour ma part stagiaire électro. À peine sorti du BTS, premier tournage pro, premier long-métrage ; plutôt cool (et merci encore à Thomas de m'avoir appelé !).

Un petit résumé officiel du film : 
Jimmy Rivière est un jeune Gitan, solaire, nerveux, parfois trop. Sous la pression de sa communauté, il se convertit au pentecôtisme et renonce à ses deux passions : la box thaï et Sonia. Mais ce choix de vie s'avère très difficile à tenir...

     Après avoir salué quelques membres de l'équipe que je n'avais pas vu depuis plus d'un an, nous sommes invités à rejoindre la salle Henri Langlois du cinéma Grand Action, où se déroule la projection. Quelques mots de Jean-Christophe (le producteur) et de Teddy, puis le film démarre. Séquence d'introduction magnifique, avec ce plan de suivi de dos au ralenti, les corps qui se meuvent avec grâce et robustesse à travers la forêt ; les jeunes gitans se croisent, se tapent sur l'épaule, se sourient, jusqu'au moment apothéose où il s'arrêtent tous pour baisser leur froc et en lâcher une. Franchement, j'adore, ça marche vraiment bien. Le générique de début qui s'enchaîne à cette séquence plonge efficacement le spectateur dans le film. C'est vrai quoi : c'est qui ce Jimmy Rivière qui vient faire ses besoins en pleine forêt ? Racontez-moi son histoire !
     Et puis dès le plan d'après, et ce jusqu'à la fin, ce n'est plus le film que je vois, mais tout le boulot qu'on a fait et qui me revient en tête à chaque nouveau plan. "Oh, qu'est-ce qu'on en a chié sur celui-là, avec l'autre 12kW qui nous a lâché en pleine prise !" ; "Et là, il y en avait partout, avec des lignes qui partaient dans tous les sens !" ; "Ah, sur ce plan je me les caillais en haut de la nacelle." Etc, etc, ce à quoi s'ajoute la disparition habituelle et normale de nombreux plans, voire séquences, que je m'attendais à voir. Si bien qu'au final, je ne peux même pas dire si j'ai apprécié ou pas le film en termes de mise en scène et de narration. Phénomène plutôt normal, apparemment, même après autant de temps, et qu'un nouveau visionnement pourrait atténuer.
     Une autre chose qui m'a marqué, c'est la découverte des dialogues. Je n'avais pas eu le temps de lire le scénario en entier avant le tournage, et j'étais souvent trop loin pendant les prises pour entendre ce que les comédiens se disaient. Je voyais juste l'action (et encore), en fonction de ce qu'on avait placé comme projecteurs, de tel ou tel effet de lumière à gérer en direct... De voir les actions et les dialogues s'enchaîner et finalement avoir un sens, c'est assez drôle. Et tout à fait normal, d'ailleurs ; ça s'appelle faire un film.

     En tout cas, c'était un réel plaisir de voir le film, et de revoir l'équipe et les comédiens (et aussi mon nom au générique, yeah!). J'ai assez hâte de voir comment le film sera perçu par la critique et les spectateurs. Et par moi, aussi, quand je le reverrai à sa sortie.

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